Les entrées lexicales sont les mots bongili qui sont classés dans ce dictionnaire en suivant l’ordre alphabétique. En suivant cet ordre, les consonnes composées ne sont pas considérées comme des lettres séparées ou à part entières.
Les entrées lexicales des verbes ne constituent que leurs radicaux précédés d’un trait d’union pour indiquer qu’un préfixe a été ôté à cet endroit. Cela est fait dans le souci d’éviter une liste très longue des mots commençant par bo- (le préfixe de l’infinitif verbal). Le lecteur devra donc chercher un verbe en considérant l’initiale du radical comme première lettre.
Les homographes sont les mots de sens différents qui ont la même orthographe. Dans ce dictionnaire, les homographes sont signalés par un indice chiffré (1, 2, 3, …). Cependant, la différence des tons est indiquée dans la transcription phonétique. Mais, lorsque la prononciation est la même, tous les sens du mot se regroupent dans la même entrée lexicale et chaque sens est indiqué par une numérotation (1), 2), 3) …).
Exemple :
shango1 [ʃáŋgó] : père
shango2 [ʃaŋgo] : nouvelle
La transcription phonétique indique la prononciation de l’entrée lexicale. Elle est placée juste après cette entrée. Dans la transcription phonétique les tons sont indiqués : le ton haut par un accent aigu sur une voyelle et le ton bas n’est pas marqué. Toutefois, le ton n’est pas marqué sur la voyelle du préfixe, ni sur la voyelle finale des verbes, car le ton sur ces voyelles est variable selon le contexte de la phrase.
Exemples :
ekokolo [ekókóló] : coquille, écorce
boshango [boʃáŋgó] : coté paternel, paternité
Les variantes de prononciation sont les prononciations du même mot attestées dans la langue, soit pour la même variété, soit pour une autre variété. Dans ce dictionnaire on trouve les variantes de prononciation entre parenthèses, juste après la réalisation phonétique de l’entrée principale. Ces variantes de prononciation ne constituent pas des entrées à part entière.
Exemple :
akpi [akpí] (var : akwi) : autre, autres
L’abréviation Pl: indique le pluriel du nom. Cette marque est placée juste après la réalistion phonétique de l’entrée principale. Lorsqu’un mot a une variante, elle se place après la variante. La forme du verbe conjugué au passé est indiquée par (passé : ...) et se place juste après la réalisation phonétique.
Exemple :
mbwandé [mbwándé] Pl: bambwande
-lobe [-lobé] (passé : -loba) v parler
L’origine du mot renvoie à la langue d’origine ou à l’étymologie du mot. Lorsqu’un mot est un emprunt, on indique la langue d’origine.
Exemple :
katini [katíni] (orig. français) : seau, cantine
La catégorie grammaticale de l'entrée lexicale est indiquée : nom (n), verbe (v), adjective (adj), adverbe (adv), locution verbale (loc v), locution nominale (loc n) etc. Voir la « Liste d'abréviations utilisées dans ce dictionnaire ».
Le bongili compte douze classe nominales ayant des préfixes qui forment des oppositions binaires. Chaque classe du singulier s’oppose à une autre du pluriel. (Les chiffres 1, 2, 3 etc. se réfèrent au système de classes nominales élaboré par Malcolm Guthrie et d’autres pour décrire toutes les langues bantoues.) Les deux chiffres qui viennent juste après la catégorie grammaticale et qui sont séparés par une barre oblique désignent d’abord le numéro de la classe du singulier, puis le numéro de la classe du pluriel.
Exemple :
itɔnɔ (Pl: matɔnɔ) n 5/6 piment
Le tableau ci-dessous présente les différents genres binaires. La plupart des noms désignant les humains et les noms d’animaux commençant par une nasale sont rangés dans le genre 1/2. Le symbole ø représente le préfixe zéro, ce qui signifie que le nominal n’est pas préfixé de façon visible, mais le préfixe est sous-entendu.
Genres binaires | Préfixes de classe | Exemples (sing./plur.) | Français |
1/2 | mo-, ø-/ba- | mokoto bakoto
kyema bakyema |
vieillard
singe |
3/4 | mo-, mu-/mi- | mongaku mingaku
muna mina |
canne à sucre
bouche |
3/10 | mo-/ ø- | moshangu shangu | aubergine |
5/6 | i-,di-/ma- | itwe matwe
dyango mango |
oreille palme |
7/8 | e-/bi- | eshemba bishemba | termitière |
9/6 | ø-/ma- | ndumu mandumu | tam-tam |
14/6 | bo-/ma- | bwato mato | pirogue |
Dans ce dictionnaire nous trouvons les paires de classes suivantes:
1/2, 3/4, 3/10, 5/6, 7/8, 9/6 et 14/6
Ce sont les grands genres.
Cependant, il y a également quelques rares noms qui formes des paires irrégulières. Ce sont les paires de genres :
5/4 dinɔ/minɔ dent(s)
7/6 ekolo/makolo pied(s)
9/2 njanga/banjanga camp(s)
9/10 ninga/ninga taille(s)
14/2 bola/babola ainé(s)
Certains noms n’entrent dans aucune opposition binaire. Ce sont les « massifs » (ils sont souvent constitués des noms de liquides et appartiennent à la classe 6, par ex. mɛ eau, malongo sang, matɛ salive... ) et les « spécifiques » (les noms abstraits de la classe 14, par ex. bomɛmɛ betise, bolengi intelligence, boshuma gourmandise...)
Les sens des mots bongili sont donnés en français par leurs équivalents directs. S’il n’y a pas d’équivalent direct, on donne alors une petite phrase descriptive du mot qui constitue l’entrée en bongili.
Exemple :
kala [kalá] Pl : bakala n 1/2 1) espèce d'arbre dont la sève est très amère 2) écorce très amère de l'arbre kala, servant pour la préparation de certaines tisanes
Le sens supplémentaire désigne les sens apparentés ou figuratifs de l’entrée lexicale. Ils sont indiqués dans ce dictionnaire par une numérotation 1), 2), 3) etc.
Exemples :
molimo [molímo] Pl: milimo n 3/4 1) esprit, âme 2) transe, extase
La phrase illustrative montre comment l’entrée lexicale peut être utilisée dans une phrase. Les sens supplémentaires peuvent avoir un usage particulier ou différent de celui du sens principal.
Exemples :
Bakuli
1 brave, courageux Bana ba badyi bakuli. Ces enfants sont braves.
2 dur, intransigeant, obstiné : Batita ba badyi bakuli mayɛlɛ twa. Ces vieillards sont très intransigeants.
Les synonymes et antonymes de l’entrée lexicale se trouvent après la traduction française de la phrase illustrative. Les synonymes sont précédés par la mention syn : et les antonymes par ant :. Chaque sens supplémentaire peut avoir des synonymes et antonymes.
Exemples :
-yɛnɛ voir, regarder syn: -tsheke
bomwɛ vie ant: bowe
Les sous-entrées sont soit des mots qui sont dérivés d’une entrée lexicale, soit des locutions qui contiennent l’entrée lexicale. Dans ce dictionnaire, les sous-entrées commencent sur une nouvelle ligne et sont en gras.
Exemples :
Mwana [mwána] Pl : bana n1/2 1) (humain) enfant biologique, fils, fille
Mwana a bole jeune garçon
Mwana a mwato jeune fille
Mwana a shuka dernier fils, dernière fille