Formes de l'entrée dans le dictionnaire baatɔnum

L'ordre alphabetique
Que le mot soit composé d’un ou de plusieurs élément ne jouent pas dans
l’ordre alphabétique.

Exemple : yaa
yaà
yaa baasi
yaa swia
yaabu

Les voyelles nasales [/ã, ɛ̃, ĩ, ɔ̃, ũ/] n’ont pas de place spéciale dans l’alphabet.
Cependant, deux mots ne se différencient que par le /  ̃/, celui sans /  ̃/ précèdera.

Exemple : yiire
Yĩire
Yiirema, yiirena, yiireri, yiiresi
Yĩiri
Yiiru

- Nous avons essayé de donner la traduction française la plus précise possible à
chaque mot. On n’oubliera cependant pas qu’un mot d’une langue ne
correspond pas toujours dans toutes les nuances à un mot d’une autre langue.
Celui qui est de langue maternelle baatɔnum aura donc meilleur temps de se
référer à l’exemple donné, pour saisir le sens exact du mot. L’abréviation /fig./
signifie « au sens figuré ». Si un mot a plusieurs sens, ceux-ci sont classés par
a], b] etc. avec correspondant dans l’exemple en baatɔnum.
- Le mot baatɔnu donné représente la seule version orthographique retenue. Si
le même mot a plusieurs formes qui peuvent subsister parallèlement, celles-ci
sont séparées par un trait oblique.
Yabereku / yebereku. Dans un tel cas, les deux versions sont admises.
Par contre, si un mot est suivi de la mention /cf./ [voir sous…], il faudra se
reporter à la version qui suit la mention pour déterminer les versions admises.
Handunia cf. yandunia
Dans l’exemple ci-dessus, on se référera donc à ce qui est porté sous
/yandunia/
- Si un mot porte le ton bas, celui-ci fera partie intégrante de l’orthographe, il sera
donc marqué en toute circonstance.
Exemple : dò, verbe: dò /dweya, dooya/,
Sabi u dò être endormi

Si le nom est répété entre parenthèses avec ton bas, ce dernier est facultatif et ne
sera placé qu’en cas de besoin.
Exemple : bararu [bàràru], pl. baranu n.t. soulier
Sabi u win baranu pota. [les tons ne sont pas nécessaires]
Sɔɔ be, ba ben bàrànu duari. [Sans les tons, on peut confondre avec les tam-tams]

Les noms

Les noms sont classés d’après leur singulier, exceptés ceux qui n’existent qu’au pluriel
comme par exemple /gari, wasi, gobi/, etc.
La forme du pluriel est donnée à droite de l’abréviation /pl./ La référence grammaticale
placée au milieu sera pour les noms /n [nom] ou /nc/ [nom composé] suivi d’une lettre
marquant la classe nominale à laquelle le nom a été attribué. A partir de cette lettre,
on pourra donc trouver les attributs [sujet, déterminatifs, relatifs, etc.] qui devront être
employés avec le nom en question [pour plus de précision, étudier les chapitres
correspondants dans la grammaire].
Exemple : yaburu, pl. yabunu n.t. marché
donc : yabu te pl. yabu ni
yabura ta …, yabunu nu…
yabu teeru etc.
duma pl. dumi n.y. cheval
donc : duma ye pl. dumi yi
duma ya…, dumi yi …
duma tia etc.

Les noms étant obtenus par substantivation d’un verbe [gere – gerubu,
di – dibu, kɔmia – kɔmiaru, wɛnya – wɛnyaru] signifiant donc « action de… » ne
figurent pas dans notre lexique. On pourra facilement les reconstituer le radical /r./ du
verbe auquel on ajoutera /-bu/, [cl. b] parfois /-ru/ [cl. t] et dans de très rares cas /-nu/
[cl. n]. Ces noms n’ont jamais de pluriel.

Les verbes [abrég. /v./]

Il est indispensable de rappeler que les verbes sont classés d’après leur forme que
nous rappelons « racine ». pour éviter de longues explications grammaticales, nous
dirons simplement que c’est la forme employée avec le futur, c’est–à-dire avec /u
koo…, ga koo…, ta koo…, etc./, ou aussi comme deuxième verbe /…………………/.
Pour le verbe « parler », on ne cherchera donc ni dans /geruwa/ ni dans /gerumɔ,
etc./, mais sous la forme /gere/.

Immédiatement après la racine du verbe, nous avons le radical /r/. c’est ce radical qui
sera employé avec les suffixes /-mɔ, -re, -bu, …etc./.
Exemple : duure, r. duuru-
donc : u duurumɔ, u ǹ duurure, duurubu
u wi duurusia, etc.

/aa/ signifie « action achevée ». C’est cette forme qui marque l’aspect de l’action
terminée, achevée [exemple : /u durumɔ/ [action en cours], /u duura [action achevée].
La terminaison portée après le trait oblique, est celle de l’action achevée à la forme
négative.
Exemple : duuro, r. duuru-, na duura/-re
Ainsi, on saura que l’on dit /u duura/,
Mais à la forme négative, ça donnera /u ǹ duure/
Les formes verbales données permettent de reconstituer tous les temps et aspects.

Les locutions verbales

Toujours dans la catégorie des verbes, nous avons les locutions verbales. Il s’agit ici
donc d’expressions verbales composées de plusieurs mots. Exemple : taki di, wiru go,
etc.
Les différentes formes verbales seront à chercher sous les formes simples, donc pour
les exemples ci-dessus, sous /di/ et /go/

Les dérivations verbales ou suffixes dérivatifs

Nous avons également fait figurer dans notre dictionnaire les verbes dérivés /vd/. Il
s’agit des verbes obtenus à l’aide de suffixes appropriés ajoutés au radical des verbes
de base, et qui exprime des nuances significatives par rapport à celui-là. Comme ces
suffixes expriment [sauf quelques rares exceptions] toujours la même nuance, nous
n’avons pas jugé nécessaire d’y porter la traduction française.
La signification de ces suffixes sera donc la suivante :
-ma [action ramenée vers le locuteur, ou action débutante]
-na [action mutuelle, l’un l’autre]
-ra [passif, action subie]
-ri [action faite contre, à l’insu de, au détriment de]
-si (ou) -e/ [vers, en direction, dans, sur, à l’aide de, etc.]
-sia [actif, faire faire]

Il y a naturellement encore la possibilité de combiner certains de ces suffixes
/gerusina, garisiama/ etc. comme cela nous aurait amené trop loin, nous avons
renoncé à faire figurer toutes ces combinaisons. Nous avons également renoncé à
faire figurer la forme bénéfactive des verbes qui marquent que l’action est faite par
quelqu’un.
Ex : deri – deria,
wa – wawa,
kasu – kasua
[u man tire te kerea] « Il m’a laissé le livre
Pour obtenir cette nuance il suffira d’ajouter /-a/ aux verbes à plusieurs syllabes et
/-ya/ ou /-wa/ aux verbes monosyllabiques.

Les verbes de qualité ou d’état

Veq signifie « verbe état ou de qualité » comme le nom l’indique, il s’agit de verbes qui
ne manquent non pas une action, mais un état, une situation, une qualité. Ce genre de
verbe correspond souvent à un adjectif qualificatif en français. /daa te, ta duku/. « Ce
marigot est profond ».
Les verbes de qualité« veq » sont généralement apparentés à un verbe d’action.
- yɔ̃ra [s’arrêter, rester debout], - yɔ̃̀ être debout]
- sina [s’asseoir] – sɔ̃̀ être assis
- kpɛ̃̀a [grandir] - kpã [être grand]
- kpuna [se coucher] - kpĩ [être couché] etc.
Les /veq/ sont invariables au même titre que les verbes invariables /v. inv./. C’est – à
dire – ils ne modifient jamais leur forme. Ils ne connaissent que les temps et aspects
obtenus à l’aide des particules.

Les adjectifs (adj.)

Les adjectifs sont très nombreux en baatɔnum. Quelques rares d’entre eux sont
invariables, ex. « kpuro », d’autres ont deux formes « dabiru – dabinu », mais la
plupart sont variables en fonction des classes. Ils sont classés d’après leur radical Si
le radical varie, il faudra chercher sous sa forme la plus courante.
Pour chercher « blanc, on se portera donc à kpik- et non kpika, kpikiru, kpikisu etc.
« grand » sera cherché sous « baka » et non « bakaru, bɔkɔ, boko, » etc.
On y trouvera toutes les formes correspondant aux différentes classes.

Les adverbes (adv.)

Une seule remarque s’impose au sujet des adverbes. Les adverbes – onomatopées
sont tellement nombreux en baatɔnum, exemple: mam mam, siki siki, kotem, kobam,
fia, yɔrɔrɔ, etc. que nous avons renoncé à en établir la liste complète.