Formes de l'entrée dans le dictionnaire

2. Présentation des entrées du dictionnaire
Les entrées sont des mots retenus pour le nawdm standard. Les
diverses entrées sont écrites en caractères gras. Cette forme est suivie d’un
certain nombre d’informations variables selon la catégorie grammaticale
du mot en question, puis de la prononciation transcrite entre crochets […],
et des équivalents en français. On examinera ci-dessous des exemples pour
chacune des catégories grammaticales.
2.1 Informations générales
2.1.1 Les noms
Pour les noms, la forme donnée en entrée (en caractères gras) est
généralement celle du singulier. Elle est suivie entre parenthèses de la
mention « Pl. : » suivie de la forme du pluriel, si elle existe. Ensuite on a la
prononciation de ces deux formes entre crochets […] ; dans cette
transcription, le ton haut est marqué par un accent aigu ( ́), le ton bas par
un accent grave ( ̀). Puis vient la mention « comp. : » suivie de la forme qui
apparaît en composition, en particulier lorsque le nom est directement suivi
d’un adjectif. Vient ensuite la mention de la catégorie grammaticale, dans
le cas d’un nom on a donc « h. » (c’est-à-dire « hidr », nom), puis la
mention « pn. : » suivie des pronoms d’accord que ce nom entraîne, le
singulier séparé du pluriel par une barre oblique. Sur une nouvelle ligne
sont donnés les équivalents français. Quand il n’y en a qu’un, celui-ci est
précédé du signe (•), quand il y en a plusieurs, ils sont numérotés
successivement. Les équivalents français sont suivis des mentions
grammaticales nécessaires à leur usage, pour un nom on a donc soit
« n.m. » si le nom en français est du genre masculin, « n.f. » s’il est du
genre féminin. Voici donc quelques exemples, d’abord pour un nom avec
un seul équivalent :

Pour un nom avec plusieurs équivalents :
Dans plusieurs cas, on a ajouté une phrase illustrative transcrite en
caractères gras et ensuite traduite en français. Parfois, on ajoute encore un
petit commentaire
2.1.2 Les verbes
Pour les verbes, la forme donnée en entrée (en caractères gras) est
celle du nom verbal (parfois appelé improprement « infinitif »). Elle est
suivie de la prononciation de cette forme transcrite entre crochets […]. Puis
vient la mention « comp. : » suivie de la forme qui apparaît en composition

Ensuite, pour chaque verbe on a deux sections distinguées par un triangle
noir (►) en début de ligne.
La première section concerne le verbe proprement dit et comporte les
informations suivantes : la catégorie grammaticale, dans le cas particulier
soit « ɦ.gw. » (c’est-à-dire « ɦɛb gwɛɛt », verbe d’action), soit « b.gw. »
(c’est-à-dire « beeb gwɛɛt », verbe d’état), puis la mention « conj. : » suivie
des trois formes de base de la conjugaison, à savoir l’imperfectif, le
perfectif et l’aoriste, séparées par des barres obliques. Vient ensuite
l’équivalent français et sa catégorie grammaticale en français, « v.tr. » pour
un verbe transitif ou « v.intr. » pour un verbe intransitif. La présentation du
seul équivalent (précédé de •) ou de plusieurs (précédés d’un chiffre) est la
même que pour un nom.
La deuxième section concerne la forme nominale du verbe et suit la
même présentation que pour un nom (mention de la catégorie
grammaticale et du pronom d’accord).
Dans les deux sections, on peut encore avoir une ou plusieurs phrases
illustratives et éventuellement des commentaires comme expliqué cidessus.
Voici un exemple avec plusieurs équivalents en français :

 

2.1.3 Les adjectifs
Pour les adjectifs, la forme donnée en entrée est celle du nom de
qualité. Comme pour les verbes, vient ensuite la prononciation, puis la
forme en composition, puis toujours deux sections distinguées par un
triangle noir (►) en début de ligne.
La première section concerne la forme proprement adjectivale, qui se
place en particulier entre la base nominale et son suffixe singulier ou
pluriel. Elle est indiquée par l’abréviation de la catégorie grammaticale
« h.b. » (c’est-à-dire « hidr beeb », adjectif), suivie le plus souvent de la
mention « omniclasse », c’est-à-dire que la forme donnée comme forme en
composition peut être suivie de n’importe quel suffixe de classe en accord
avec le nom qualifié.
La seconde section concerne la forme nominale, c’est-à-dire le nom
de qualité.

2.1.6 Les pronoms
Les pronoms sont donnés en entrée suivis de la prononciation, puis
de l’abréviation de la catégorie grammaticale, dans ce cas « h.t. » (c’est-àdire
« hidr tɔgiitgu », pronom), puis de la mention « Var. : » (variantes)
suivie des diverses formes orthographiques sous lesquelles il peut
apparaître.

2.2 Informations particulières
2.2.1 Homographes
Les homographes (mots différents qui sont écrits de la même
manière) ou les homophones (mots qui se prononcent exactement de la
même manière) sont distinguées par un chiffre en indice pour éviter toute
ambiguïté dans les renvois.
2.2.2 Renvois
D’une manière générale, le sens d’un mot peut s’établir d’une part
par son usage (d’où l’importance des phrases illustratives) et d’autre part
par les relations qu’il entretient avec d’autre mots. On a donc tâché de
donner des renvois à divers autres mots en précisant en quoi ils sont reliés
au mot en entrée, d’où les mentions « Syn. : » (synonyme, mot de même
sens ou de sens très voisin), « Ant. : » (antonyme, mot de sens opposé),
« Appar. : » (apparenté, mot de même racine), « Part. : » (partie, mot faisant
référence à une partie du mot en entrée), « Tout : » (mot indiquant
l’ensemble dans lequel le mot en entrée se situe), etc. On trouvera dans la
liste des abréviations, à la fin de cette section, le sens des autres mentions
possibles.

Les renvois à des homographes se font en marquant directement le
chiffre approprié en indice.
Les renvois à un sens particulier d’un mot se font en notant le
numéro du sens approprié en indice et entre parenthèses.
2.2.3 Variantes dialectales
Les variantes employées par les différents parlers nawdm sont
indiquées par l’étiquette « Var. : » suivie par le mot en question en
caractères gras et généralement de l’abréviation en majuscules entre
parenthèses du dialecte concerné.
En ce qui concerne le parler de Siou, quelques remarques de
prononciations sont nécessaires.

Tout d’abord, la suite …dr… se réalise phonétiquement [rə], c’est-àdire
comme une vibrante roulée. Ainsi, par exemple, kǤdrb « gronder »,
réalisé [kǤrəb].
Par ailleurs, les voyelles moyennes sont réalisées avec la racine de la
langue non avancée, donc e se réalise [Ǻ] et o se réalise [ʊ]. Ainsi, par
exemple Seego est réalisé [sǺəDZʊ].
2.2.4 Mots d’emprunt
Dans la mesure du possible, nous avons tâché d’indiquer l’origine
des mots d’emprunt. Nous avons noté cependant la langue de contact la
plus probable, parfois deux quand il est difficile de trancher. Toutefois, ce
dictionnaire n’est pas un dictionnaire étymologique et nous n’avons donc
pas retracé tout l’historique du mot en question.
Pour ce mot, par exemple, on n’a pas précisé que le français « sucre »
vient lui-même par l’italien « zucchero » de l’arabe « sukkar », mot
d’origine indienne.
Dans ce cas, il est difficile de savoir si le nawdm a fait l’emprunt
directement au français ou bien par l’intermédiaire du gen (ou mina),
langue véhiculaire du sud du Togo. Mais on n’a pas non plus précisé que
ce mot est d’origine amérindienne et emprunté en français par
l’intermédiaire de l’espagnol.
2.2.5 Noms dont le singulier est rare
Pour certains noms, il est rare d’entendre prononcer le singulier ; le
plus souvent, c’est le pluriel qui est prononcé. Dans ce cas, c’est le pluriel

qui est donc marqué en entrée suivi du singulier précédé par l’étiquette
« Sg. : ». Dans ce cas cependant, la prononciation ainsi que la mention des
pronoms d’accord reste dans l’ordre de base, le singulier suivi du pluriel :
2.2.6 Noms scientifiques
Pour les animaux et les plantes, on a, dans la mesure du possible,
donné le nom scientifique en italique et souligné.
2.2.7 Sous-entrées
Certains mots ou certaines expressions ne peuvent pas se traduire
littéralement en français. On a donné ces expressions comme des sousentrées
après les divers sens de l’entrée principale et précédées du signe ().